L'histoire des Geishas :
C’est au 18e siècle que la geisha fait son apparition. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire ce sont d’abord... des hommes qui furent geishas !! Ils étaient chargés de divertir les clients dans les quartiers des plaisirs (des sortes de saltimbanques)…Puis petit à petit, certaines femmes ont commencé ce métier. Une geisha est au Japon une dame de compagnie raffinée réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d’excellence des arts traditionnels japonais.
Le mot geisha se compose de deux kanjis (Un kanji est un caractère chinois repris dans l'écriture japonaise) signifiant « art » (gei) et « personne » ou « pratiquant » (sha) ; une geisha est donc une « personne qui pratique les arts » Les geishas appartiennent au « monde des fleurs et des saules » (Karyukai). Selon la geisha Mineko Iwasaki, une geisha doit avoir la délicatesse d'une fleur ainsi que la force et la souplesse d'un saule. Les geishas vivent dans des quartiers réservés, nommés hanamachi, ce qui signifie « ville fleur ». Elles ne devaient pas vendre leurs charmes, ni porter de tenues voyantes.
Elles avaient pour rôle de divertir les hommes des hautes classes sociales soit par la danse, le chant, la calligraphie, la cérémonie du thé , la conversation, la grâce sociale et la musique (les instruments principaux étaient : le shamisen et le tsuzumi (on pourrait les comparer à des tambours). Pour ce faire, celles-ci devaient se soumettre à un nombre incroyable de sacrifices tout au cours de leur vie. Quand le temps était venu pour l'apprentie de passer à une autre étape, la jeune, âgée de 14 ou 15 ans, voyait sa virginité être vendue aux enchères. Au Japon, ce phénomène se nommait Mizuage.
Mizuage : Lorsqu'une maiko (apprenti geisha) est prête pour vendre son mizuage ( sa virginité), elle offre des « Ebuko » (gâteau de riz ayant un léger creux sur le dessus et une tâche rouge au centre) à certains hommes pour qu'ils le sachent. C'est alors qu'une enchère est lancée pour vendre le mizuage. L'homme ayant donné le prix le plus élevé remporte le mizuage (en gros, le fonctionnement normal d'une enchère). Ce n'est qu'après son mizuage qu'une maiko devient une geisha.
Des hommes payaient très cher pour avoir la virginité de l'une de ces filles, surtout si elle était très convoitée et qu'elle excellait dans son art. D'autre part, cette femme ne pourrait jamais, tant qu'elle exercerait cette profession, être mariée à un homme qu'elle aime. Une geisha respectée avait droit à 2 ou 3 dannas* lors de sa carrière : un danna* est un mari qui paie pour elle et qui s'occupe de son bien; en revanche, celle-ci doit le « divertir ».
Les geishas continuent à se perfectionner durant toute leur carrière professionnelle. Leur but étant de réaliser la perfection dans leur art. Dans les années 1970, on a vu leur nombre diminuer de façon très importante et aujourd'hui on n'en compte pas plus de 1000 qui sont pour la plupart, dans toute la géographie du Japon, réparties à Osaka et à Kyoto. En revanche, si peu nombreuses soient-elles, elles continuent avec grâce et détermination à perpétuer cette ancienne tradition japonaise et refusent toute occidentalisation.
Mio
Sources :
http://www.le-japon.com/geishas.html
http://www.cyberport.uqam.ca/francais/pays/japon/cultureHiver2000Geisha.html
http://www.restaurant-japonais.com/dossier-geisha-description-et-histoire-27,1,1.htm